mercredi 26 mai 2010

Comment reconnaître le stress négatif et quelles stratégies utiliser pour aider notre enfant à s’y adapter?

Essentiellement, le stress négatif implique une détresse, une perception de perte de contrôle face à un danger imminent. Le stress induit une production d’hormones, soit l’adrénaline et le cortisol.

Dans un contexte évolutionniste où elle servait à mobiliser les énergies du corps pour fuir ou combattre, ces hormones étaient positives au sens où elle augmentait la probabilité de survie.

Dans un contexte scolaire où la réaction de stress est vécue de façon répétée, elle devient inadaptée et toxique. Les hormones du stress peuvent causer des problèmes de sommeil, des palpitations, de la transpiration excessive, des maux de ventre, la nausée, etc... La réaction de stress s’accompagne également de symptômes psychologiques comme les crise de pleurs, les accès de colère, une labilité émotionnelle, la verbalisation de peurs déraisonnables et catastrophiques, l’évitement non fonctionnel pouvant se traduire par le refus d’aller à l’école, par exemple. Si ces symptômes persistent chez certains élèves plus vulnérables, on peut même diagnostiquer un trouble de l’anxiété.

Il va sans dire qu’une telle réaction est nuisible aux apprentissages. Il faut donc éliminer le stress toxique qui cause la méfiance, le sentiment d’infériorité, la honte, le doute et la peur.


Qu’est-ce qu’on peut faire ?

Dans un premier temps, il est bon de rappeler qu’il ne faut pas mettre de pression sur les enfants. L’école doit être un lieu d’apprentissage agréable, propice à l’exploration et la découverte de sources de savoirs. Idéalement, elle est un lieu d’épanouissement pour grandir et s’épanouir où l’élève expérimente un sentiment de maîtrise et de contrôle de son environnement. L’enfant doit y trouver les conditions pour y développer son autonomie, sa confiance en soi. Il doit y développer le sens de l’initiative et le goût du travail grâce à une motivation autodéterminée qui favorise les apprentissages. On doit lui faire prendre conscience de la source de sa motivation. Est-ce qu’il veut réussir pour lui ou pour faire plaisir à ses parents ou ses enseignants ou ses amis ?

Les parents joueront le rôle de modèles positifs pour leurs enfants. Comme modèle de confiance en soi, ils pourront mieux diriger l’enfant vers l’autonomie, l’estime de soi et l’aider à développer sa capacité à faire face aux difficultés.

Ensuite, il faut présenter à l’élève des stratégies d’adaptation qui permettront de mieux faire face au stress. Ainsi, l’alimentation équilibrée, l’exercice cardiovasculaire et les techniques de relaxation devront être utilisées pour gérer le stress.

On peut confronter le réalisme des perceptions que l’enfant a de la situation stressante. On peut identifier avec lui ses croyances irrationnelles et ses pensées catastrophiques. Le parent pourra modéliser des pensées plus raisonnables en y ajoutant une perspective à moyen ou long terme de façon à dédramatiser des situations qui ne représentent pas vraiment de « danger imminent ».

Dans certains cas on pourra même se poser la question, éminemment clinique : « Est-ce qu’il y a une obsession de la perfection, intolérance face à la critique, incapacité de supporter le regard scrutateur d’autrui sur soi ? » Dans certains cas, il faudra aller chercher l’aide d’un psychologue. Peu de parents savent que les commissions scolaires offrent gratuitement des services psychologiques, justement dans le but d’aider les enfants plus anxieux. À ce titre, je suis membre de la société québécoise d’hypnose et j’utilise donc cet outil clinique très puissant dans ma pratique pour aider les élèves anxieux à se relaxer et se détendre.


Références :

Les stades du développement psychosocial selon Erikson http://bit.ly/9Pqtkj

Recherche Google sur la théorie de l'autodétermination http://bit.ly/9KJADn

Recherche Google sur les types de stress http://bit.ly/bOxm7Q