L’anxiété affecte négativement les ressources cognitives. MacLeod et Donnellan (1993) ont demandé à des sujets anxieux et non anxieux de résoudre des problèmes de raisonnement verbal tout en maintenant en mémoire une liste de mots. Lorsque la liste de mots était plus longue, ce qui représentait une surcharge élevée pour la mémoire de travail, les sujets anxieux étaient plus lents à solutionner les problèmes.
Cette autre étude démontre comment l’anxiété de certains élèves est souvent associée avec de faibles résultats scolaires. Les élèves plus anxieux y prennent plus de temps à compléter une tâche taxant lourdement la mémoire de travail. Les auteurs expliquent, en se basant sur la théorie de l’efficience, qu’en augmentant, l’anxiété provoque des inquiétudes, pensées angoissantes, appréhensions et craintes qui viennent diminuer l’efficience des ressources cognitives disponibles pour faire le travail.
Les auteurs de cette théorie ont même constaté que l’anxiété pouvait diminuer la réponse aux motivateurs extrinsèques comme les récompenses. Les sujets anxieux étant trop préoccupés par leurs inquiétudes, ils ne pouvaient prendre pleinement conscience des enjeux et donc, être motivés par des récompenses.
Calvo, M. G. (1985). Effort, aversive representations and performance in test anxiety. Personality and Individual Differences, 6, 563–571.
Eysenck, M. W., & Calvo, M. G. (1992). Anxiety and performance: The processing efficiency theory. Cognition and Emotion, 6, 409–434.
Hadwin, J.A., Brogan, J. & Stevenson, J. (2005). State Anxiety and Working Memory in
Children: A test of processing efficiency theory, Educational Psychology, 25 (4), 379–393.
MacLeod C., Donnellan A.M. (1993). Individual differences in anxiety and the restriction of working memory capacity, Personality and Individual Differences, 15 (2), pp. 163-173.