Selon le dictionnaire, « intimider », c’est donner
de la crainte et de l’appréhension. Le but de l’intimidation est donc
d’affecter une personne dans le but de provoquer cette crainte. Ces craintes
peuvent être d’ordre physique ou psychologique. Certaines personnes peuvent
être de nature plus craintive et plus facilement intimidable. Nous avons tous
un seuil de tolérance personnel. Avec l’expérience, nous devenons plus tolérant
face aux attaques, nous développons des forces, des stratégies de défense et de
protection.
Si on cherche activement à nous intimider et qu’on y
parvienne, cela signifie que nous sommes dans un état de peur et de crainte.
Nous sommes dans un état d’anxiété qui peut ressembler à la panique :
Bienvenue dans le mode « survie ».
Comme tu es en mode survie, tu n’as pas le choix. La
première chose à faire, c’est de chercher de l’aide immédiatement. Dans le
milieu scolaire, l’aide doit être disponible immédiatement. Un psychologue ou
un directeur n’ont pas le choix non plus. Ils doivent agir immédiatement pour
aider un élève subissant de l’intimidation. Ce droit est maintenant garanti par
la loi visant à prévenir et à combattre l’intimidation et la violence à l’école.
Pour survivre face à ces attaques, tu dois te protéger de
tes agresseurs. Un peu comme pour les arts de combat, tu dois apprendre à parer
les coups : éviter les situations à risques, les endroits non surveillés,
les personnes plus « toxiques ». À l’inverse, tu dois chercher la
compagnie d’amis et d’alliés qui vont t’encourager et t’aider à surmonter cette
situation difficile.
L’intimidation est une forme de violence aux effets sournois
qui peuvent durer pendant de nombreuses années. Elle produit des cicatrices
affectives qui peuvent affecter les victimes en causant des troubles mentaux,
comme la dépression, des troubles de personnalité, des difficultés de
concentration des pertes de mémoire. Les effets négatifs de cette forme de
violence sont très sévères. Il ne faut donc absolument pas les négliger ou
banaliser cette forme de violence. Dans les écoles, cette forme de violence est
même interdite par la loi et les membres du personnel doivent obligatoirement
agir de concert afin d’éradiquer ce fléau.
Comme toute forme de violence, il faut l’éliminer de notre
répertoire comportemental. La violence ne doit plus être une option. Dans le
milieu de l’éducation, nous pouvons viser cette pacification des relations
interpersonnelle, parce que l’école est un milieu où nous pouvons travailler
ensemble sur un objectif commun. Si nous sommes témoins d’un acte
d’intimidation, nous devons le dénoncer. Par peur de représailles, il est
fréquent que les témoins préfèrent dénoncer des situations de façon
confidentielle. La loi visant à combattre l’intimidation et la violence à
l’école, prévoit déjà des canaux confidentiels de délation qui doivent être
accessibles aux élèves. La recherche prouve que l’intimidation cesse lorsqu’il
est dénoncé par un pair témoin. C’est logique. Si personne ne dénonce une
situation de violence, les intimidateurs poursuivront leurs activités sans être
inquiété. À l’inverse, un intimidateurs dénoncé cessera rapidement son acte de
violence.
Les conséquences de cette forme de violence sont sérieuses
comme l’anxiété, l’absentéisme, les troubles de la mémoire, la dépression. L'intimidation
à l'école a de graves conséquences sur les victimes. Pourquoi certaines
personnes font de l’intimidation?
C’est généralement l’acte de lâcheté du plus fort sur le
plus faible. Dans le monde animal. Il n’y a pas d’équivalent, car les animaux attaquent
pour se nourrir ou protéger leur territoire. Ce qui est triste chez certains
humains c’est que la violence est gratuite, sans réel objectif et surtout sans
empathie. Qu’est-ce que l’empathie? L'empathie est une notion désignant la
«compréhension» des sentiments et des émotions ou des croyances d'un autre
individu. Être empathique, c’est comprendre, accepter et tolérer l’autre.
En réfléchissant sur ce sujet, la question que vous vous
posez c’est : « Pourquoi certains individus manque d’empathie? »
Voici la réponse de la recherche dans ce domaine.
L’empathie demande un investissement en temps, en énergie,
en attention, et cette ressource ce fait rare chez les jeunes. Les adolescents
font face à beaucoup de stress, de défis. Ils sont confrontés aux « rêves
éveillés » que fait miroiter la société de consommation qui s’immisce
partout, qui envahit leur monde , que ce soit par l’entremise des réseaux
sociaux, des jeux vidéo ou des canaux plus traditionnels de la télé et du
cinéma. Le jeune est soumis à de fortes pressions, il doit réussir ces études,
avoir une vie sociale et une reconnaissance digne des héros
« Avenger ». Certains n’ont pas de support ou d’encadrement d’adulte
pour les aider à décrocher de cette pression. D’autres deviennent « accro »
et croient devoir avoir un emploi pour pouvoir « se payer » toute
cette programmation déguisée en loisir. Toute cette pression produit chez
certains jeunes un état anxieux et dépressif. Ils ne peuvent gérer leur état de
frustration, perdent leur sens critique et leur capacité d’empathie. Ils n’ont
pas de mots pour décrire leur propre frustration, ils en comprennent encore
moins les émotions ou sentiments des autres. Ces jeunes deviennent alors des
intimidateurs, car ils n’ont pas de recul, ils ne peuvent réfléchir aux
conséquences de leurs actes. On peut souvent observer qu’ils se réfugient dans
une adhésion conformiste à des valeurs et croyances collectives teintées de
stéréotypes et de préjugés, plus confortables aux esprits faibles.